mardi 9 juin 2015

Les essais nucléaires aériens ont libéré 50 tonnes de plutonium dans l’atmosphère. La preuve par le rendement de fission UNSCEAR et par le ratio observé Cs137/Sr90.






Le rendement de fission atypique du strontium 90 -3,5%- avancé et ressassé depuis des décennies par les physiciens de l’Unscear et d’ailleurs porte sans appel à conclure qu’autour de 50 tonnes de plutonium ont été disséminées dans l’atmosphère au cours des « essais atomiques » de fission entre l’année 1945 et 1980. Conforté par le ratio Cs137/Sr90 moyen de 1,6 observé dans les retombées mondiales, situé bien au-dessus du rendement de fission par neutron rapide du plutonium 239 -2,05% pour 2,26 PBq/Mt- et bien au-dessous du rendement de fission de l’uranium 235 -5,22% pour 5,75 PBq/Mt-, ce rendement de fission manifestement et silencieusement intégré du Sr90 qui correspond à une activité déclarée de 3,88 PBq/Mt ne trouve d’explication physique que dès lors que l’on pose que plus de 95 Mt sur les 190 Mt développées durant les essais atmosphériques de fission ont été réalisés au plutonium. Bienvenus en enfer
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Les engins atomiques utilisent pour explosif de l’uranium enrichi ou du plutonium. Lors de l’explosion ces dispositifs ne fissionnent jamais plus, en moyenne générale et généreuse, que 10% de la charge embarquée[1] de sorte que 90% de la masse radioactive globale dispersée dans l’environnement suite aux détonations atmosphériques de fission est faite d’éléments alpha très dangereux en contamination interne en raison de l’effet de proximité. Il est dès lors essentiel à notre radioprotection pulmonaire de comprendre la part respective de plutonium et d’uranium employée dans les essais atomiques de fission, de déterminer combien de mégatonnes sont dues au plutonium et combien sont dues à l’uranium. C’est seulement au prix de cette répugnante connaissance que l’on sera en mesure d’estimer avec plus d’objectivité l’impact interne et génétique de l’héritage atomique des essais militaires qui ont envahi notre atmosphère sous forme de particules ultrafines respirables toujours en circulation aérienne. 

C’est une simple question de salut public universel. Le plutonium est en effet infiniment plus radiotoxique et plus génotoxique en contamination interne que ne l’est l’uranium. Il serait pour cela impératif de connaitre combien en a été éjecté dans le milieu. Inutile toutefois de compter sur les militaires et sur les pouvoirs qui les commandent pour répondre à ce questionnement salubre. Aucun d’eux ne souhaite se retrouver devant un peloton d’exécution ou un emploi social de liquidateur va-nu-pieds pour crimes atomiques contre l’humanité. C’est une donnée censurée à 100% et universellement d’Est en Ouest sous le captieux prétexte de garder le secret militaire de Polichinelle sur le rendement de fission des engins.[2]
 
Mais l’Unscear  à son insu ou pas, peu nous importe, nous l’a elle aussi révélée depuis des décennies avec un petit pourcentage atypique glissé au milieu de tant d’autres tout aussi atypiques à en paraitre nornaux et brouillé par moult verbiages irrationnels qui disent tout le contraire de ce que ce pourcentage physique énonce. L’Unscear  nous a en d’autres termes annoncé en catimini la terrifiante nouvelle sans que nous y ayons coupablement pris garde, sans que les innombrables ouvrages et articles consacrés aux essais atomiques qui reportent ce même pourcentage anonyme, souvent autrement exprimé sous la forme du rapport Cs137/Sr90, n’aient prêté la moindre attention à ses incontournables implications physiques dans la détermination de la masse des têtes atomiques.

Démonstration I

L’Unscear propose dans ses tables un taux de rendement de fission par Mt du Sr90 -3,5% pour 3,88E15 Bq/Mt- qui ne correspond ni au taux de rendement par neutron rapide de l’Uranium 235 -5,22% pour 5,75E15 Bq/Mt- ni au rendement de fission du Plutonium 239 -2,05% pour 2,26E15 Bq/Mt-. A moins qu’il ne s’agisse d’une grossière « erreur » reproduite à l’envie dans la « littérature savante » depuis plusieurs décennies par des centaines de chercheurs bébêtes et à moins que le consonnant ratio moyen Cs137/Sr90 des retombées mondiales relevé par des centaines de radioanalyses différentes accomplies à diverses époques soit un faux universel orchestré pour sous-estimer les retombées de Sr, ce taux de fission ne peut en réalité correspondre qu’à un rendement moyen « intégré » comprenant U et Pu, un taux dont la valeur permet de reconstituer la contribution respective de ces deux ingrédients atomiques de base que sont l’uranium et le plutonium. Le Sr90 à en effet des taux très divers de production par fission de l’U235 et du Pu239 et se trouve avoir 2,55 fois plus de probabilité de comparaitre par fission de l’U235 que par fission du Pu239 (5,22%/2,05% = 2,55).  Rapportée à la puissance développée, l’activité totale du strontium 90 est pour ce motif un précieux indicateur de la nature de l’explosif utilisé.  

Autrement dit le taux de strontium par unité de puissance dépend directement de la nature isotopique de la charge nucléaire et discrimine sans ambigüité l’isotope de cette charge puisque les taux de production du Sr de l’U et du Pu sont trop différents pour pouvoir être confondus.  Il y a en effet par Mt (ou kt) bien 2,55 fois plus de Sr90 dans l’U fissionné que dans le Pu fissionné.  Pour le dire en Becquerel le Pu239 offre 2,26E15 Bq/Mt de Sr90 alors que l’U235 en régale 5,75E15/Mt. (2,24% de la masse fissionnée de U se convertit en Sr90 mais seulement 0,772% de la masse fissionnée de Pu se transforme en Sr90.) Or pour 160 Mt l’Unscear affiche une production de 6,22E17 Bq de Sr90. Ce taux d’activité du Sr90 issu de 160 Mt de fission avancé par l’Unscear ne peut s’expliquer sans combiner les taux de chacun. 3,88E15 Bq/Mt ne correspond de fait ni aux 5,75E15 Bq/Mt de l’U235 ni aux 2,26E15 Bq/Mt du Pu239 mais se situe de fait entre ces deux valeurs et prouve ainsi l’abondante participation des deux. On peut également noter, à mode de vérification, que pour l’U235 6,22E17/5,75E15  Bq/Mt = 108 Mt et pour le Pu239 6,22E17/2,26E15 Bq/Mt = 275 Mt. Rapporté à l’activité totale émise, ni l’un ni l’autre rendement par Mt ne correspond à 160 Mt.

Si l’on résout l’équation X*2,26E15+Y*5,75E15 = 6,22E17  pour dégager les Mt « inconnus » de U et de Pu on finit,  avec ici X valant pour Mt de Pu239 et Y valant pour Mt de U235, par Y = (6,22E17 - (160 * 2,26E15))/(5,75E15 - 2,26E15) = 74,6 Mt dus à l’U235 soit 47% des 160 Mt. Bref le Pu239 compterait pour environ 53% de la masse globale de matière fissile embarquée dans les bombes de fission qui ont éclaté dans l’atmosphère. Si l’on adopte un taux plus prudent de 50% sur 190 Mt, cela conduit à plus de 54 tonnes de Pu239 dans les charges pour un rendement de fission moyen escompté de 10%. (5,4 t fissionnées/10% = 54 tonnes embarquées.)


NB. Vérification pour 160 Mt.
Sr90
Pu239
U235
Total
Bq/Mt
2,26E+15
5,75E+15

Mt
85,4
74,60
160
Bq
1,93E+17
4,29E+17
6,22E+17

Démonstration II

Cet examen purement théorique des données générales n’est pas une simple vue logique de l’esprit mais trouve, hélas, sa validation empirique des innombrables analyses par mer, par terre et par air des retombées qui ont été accomplies partout dans le monde avant même que Tchernobyl et Fukushima maintenant ne viennent perturber les échantillonnages. Rappelons d’une autre manière que si toutes les bombes avaient été à l’uranium 235 il y aurait presque autant de césium que de strontium issus des essais mais par contre que si elles avaient été toutes au plutonium 239 il y aurait 3 fois plus de césium que de strontium en raison de la « faible » production de ce dernier en cette circonstance (et non pas d’une surproduction de césium respectivement aux dispositifs à l’uranium).[3] Les analyses empiriques des retombées nous indiquent que globalement sur terre on ne rencontre ni l’un ni l’autre rapport, hormis bien entendu sur des aires très localisées notamment là où les bombes ont éclaté au sol, mais qu’en revanche on observe en général un rapport intermédiaire comme il est du reste logique qu’il soit, puisque ces deux sortes de bombes ont été détonées et que les retombées se sont fatalement superposées et mélangées.[4]  

Dans les retombées « militaires » moins il y a de strontium par rapport au césium plus il y a de plutonium.

Toutes les analyses radiologiques prouvent que le strontium est présent en moindre quantité que le césium dans le fallout mondial et toutes les radioanalyses mondiales montrent un ratio d’activité moyen Cs137/Sr90   dont on ne peut rendre compte sans faire intervenir des masses considérables de Pu239 tant ce ratio s’écarte du rapport physique attendu de 1,08 pour les engins à l’U235. Le ratio Cs137/Sr90 dépend autrement dit de la matière nucléaire employée et varie avec celle-ci du fait de la variation du taux de création du strontium alors que le césium, pratiquement constant, lui varie très peu d’un type de charge à l’autre.[5] L’affaire du rendement de fission différentiel du Sr dans le Pu et dans l’U est entendue depuis des lustres et sue des physiciens. Par conséquent plus ce ratio Cs137/Sr90 s’éloigne de 1 et grossit plus il y a de plutonium et la barre des 50% de Pu se situe autour de 1,64[6]. L’existence, hélas, de ce ratio moyen consolidé trop distant de 1 prohibe en outre d’arguer que le strontium des retombées mondiales aurait été simplement sous-évalué et qu’il suffirait de le remonter à sa juste valeur pour faire ipso facto descendre la masse de plutonium.  Si le strontium 90 avait été grandement minoré (pendant que le césium aurait tout au contraire été magistralement quantifié) alors un ratio Cs137/Sr90 « moyen » si supérieur à 1 ne se dégagerait jamais des analyses, absolument jamais. Les spectromètres ne mentent pas. Si ce ratio monte c'est parce que le Pu monte.

NB.
U235 : Le ratio Sr90/Cs137 d'activité à t0 est de 0,92, de masse de 0,58 et d'atomes de 0,88.  Le ratio Cs137/Sr90 d'activité à t0 est de 1,08, de masse de 1,72 et d'atomes de 1,13.

Pu239 : Le ratio Sr90/Cs137 d'activité à t0 est de 0,325, de masse de 0,2 et d'atomes de 0,31. Le ratio Cs137/Sr90 d'activité à t0 est de 3,075, de masse de 4,88 et d'atomes de 3,21.


Bq par Mt et ratios


Pu239
U235
Sr90
2,26E+15
5,75E+15
Cs137
6,95E+15
6,22E+15
Sr90/Cs137
0,33
0,92
Cs137/Sr90
3,08
1,08

U235
Sr90: 1000 kt * 56,366 gr/kt * 6,0221415E+23/235 * 5,220% Rdf = 7,54E24 atomes produits de Sr90 * 7,629E-10 λ = 5,752E15 Bq  soit 5,75 PBq. (λ = ln(2)/t1/2 s-1 = Bq/atomes de la masse radioactive qui émet ce ou ces Bq. Rdf  pour rendement de fission.)

Cs137: 1000 kt * 56,366 gr/kt * 6,0221415E+23/235 * 5,890% Rdf = 8,51E24 atomes produits de Cs137 * 7,312E-10 λ = 6,221E15 Bq soit 6,22 PBq.

Pu239
Sr90: 1000 kt * 57,325 gr/kt * 6,0221415E+23/239 * 2,050% Rdf = 2,96E24 atomes produits de Sr90 * 7,629E-10 λ = 2,259E15 Bq soit 2,26 PBq.

Cs137: 1000 kt * 57,325 gr/kt * 6,0221415E+23/239 * 6,580% Rdf = 9,50E24 atomes de Cs137 * 7,312E-10 λ = 6,949E15 Bq soit 6,95 PBq. 

Activité attendue (Bq) et ratios attendus pour des retombées où se mélangent 500 kt réalisés au Pu239 et 500 kt réalisés à l’U235





Pu239
U235
Total

500 kt
500 kt
1 Mt
Sr90
1,13E+15
2,88E+15
4,01E+15
Cs137
3,48E+15
3,11E+15
6,59E+15
Total
4,61E+15
5,99E+15
1,06E+16





Pu239
U235
Total
Sr90/Cs137
0,3252
0,9244
0,6082
Cs137/Sr90
3,0752
1,0817
1,6442


Pu239
U235
Sr90
2,05%
5,22%
Cs137
6,58%
5,89%
On peut également consulter sur ce sujet les données de l’AIEA.

Autant la valeur du rendement de fission du Strontium 90 contenue dans les tables de l’Unscear  (3,5% de rendement de fission pour 3,88E15 Bq/Mt) que le ratio mondial « avéré » Cs137/Sr90 situé au pourtour de 1,6, conduisent à démontrer qu’environ 50% des 190 Mt « atmosphériques » de fission (53% de 160 Mt) ont été réalisés au plutonium.  Sans atermoiement possible, il ressort de là qu’en raison d’un rendement de fission mitoyen de 10% des têtes nucléaires au plutonium qu’autour de 54 tonnes de ce Plutonium ont été employées durant les essais aériens de fission… puisque 5,4 t ont fissionné… et une masse de 50 t de plutonium ainsi a été dispersée en grande partie telle quelle dans le milieu. Le Plutonium ne nous manque pas en l’air en héritage de ce glorieux passé atomique quoi qu’en dise l’Unscear qui si d’un côté dévoile, de l’autre s’empresse d’occulter[7]. (Une chambre à gaz est une douche nous dit-elle en substance.) L’humanité est au milieu d’un irréversible cataclysme radiologique. Nous l’avons déjà écrit et nous le répétons ici. Inspirez, expirez.


Addenda de janvier 2019 : Motif pour lequel le rendement de fission global ne peut être élevé.

229 détonations atmosphériques sur 522, soit 43,9%, ont rendu moins de 14 kt et ont ensemble réalisé 873 kt soit ≈ 3,81 kt par engin. [873 kt/229 bombes = 3,81 kt]. Si toutes avaient uniquement une charge minimale de 6 kg de Pu239 en théorie capable de 105 kt [6000 gr/57,32 gr/kt = 104,68 kt], elles auraient eu un rendement de fission de 3,64%. [873/(229*104,68) = 3,64%]. Il aurait fallu 1,57 kg de plutonium pour réaliser 1 kt. [229*6 kg/873 kt = 1,57 kg/kt]. Si toutes avaient uniquement une charge minimale de 25 kg de U235 en théorie capable de 444 kt [25000 gr/56,36 gr/kt = 443,58  kt], elles auraient eu un rendement de fission de 0,86%. [873/(229*443,58) = 0,86%]. Il aurait fallu 6,56 kg d'uranium pour réaliser 1 kt. [229*25 kg/873 kt = 6,56 kg/kt]. 

NB. Etre à l’obscur de la puissance recherchée et ne pouvoir se fonder que sur la puissance réalisée peut porter à sous-estimer considérablement les masses fissiles impliquées et la radiotoxicité alpha libérée. La puissance réalisée ne consent en effet qu’une estimation minimale qui n’est hélas pas toujours réaliste. D’une bombe « parfaite » au haut rendement de fission escompté de 18% apprêtée pour 100 kt avec 31,8 kg de plutonium mais qui n’en réalise que 2 kt, au vu de ces seuls 2 kt nous, observateurs externes, savons uniquement dire qu’elle pesait au moins 6 kg, faute de connaître « l’intention de puissance » des concepteurs qui se gardent bien de la clarifier en précisant par exemple le poids de la charge fissile. Cela fait partie des secrets d’état.
***********

Toute réfutation chiffrée de l’horreur universelle que prospectent ces déductions obligatoires est la bienvenue. Nous lançons pour autant un pressant appel à la réfutation savante.  Nous serons infiniment gré à quiconque saura réfuter par la raison physique que notre atmosphère ait en réserve 50 tonnes nanoparticularisées de plutonium 239 (113,46 PBq, 3,07 MCi). Soit, à en supposer la dispersion homogène dans un volume atmosphérique de 40 km de haut (2,05E19 m3), que nous vivions dans une ambiance plutonigène de 0,15 pCi par m3.[8] Mais nous nous permettons de bien insister sur le fait qu’une bombe atomique embarque obligatoirement et en moyenne 10 fois plus de plutonium qu’elle ne pourra en fissionner.  Que l’effet de proximité, soit la dissipation de l’énergie ionisante dans une masse infiniment petite de chair en cas de contamination interne, laisse peu de place à l’optimisme à moins de faire partie de ces fortunés dont les poumons en papier stoppent net les rayonnements alpha. 

Tableau Unscear p. 213 de Exposures to the public from man-made sources of radiation


NB. Tous les produits de fission suivants de la table ci-dessous ont des rendements de fission assez différents pour l’U235 et le Pu239 : Sr89, Sr90,Y91; Zr95, Ru103, Ru106, Sb125, Ce141, Ce144. Le rendement de fission proposé par l’UNSCEAR pour chacun d’eux est à l’évidence « combiné » et suppose une contribution de 50% de plutonium.

Rendements de fissions comparés pour certains éléments de période de plus de 1 heure. Le strontium 90 n'est que l'un des nombreux cas de rendement de fission très contrasté.
NB. 1,444E26 atomes fissionnés par Mt * RDF * Constante de désintégration = Bq/Mt.
 


Constante de désintégration
RDF Pu239
Bq/Mt
RDF U235
Bq/Mt
RDF pour Pu 50% et U 50%
Bq/Mt
H3
1,78E-09


0,011%
27,76 TBq
0,00540%
13,88 TBq
Zn72
4,14E-06
0,00051%
3,07 PBq
0,000056%
334,78 TBq
0,00029%
1,70 PBq
Ga72
1,37E-05
0,00052%
10,29 PBq
0,000056%
1,11 PBq
0,00029%
5,70 PBq
Ga73
3,96E-05
0,00071%
40,37 PBq
0,000170%
9,72 PBq
0,00044%
25,05 PBq
Ge75
1,40E-04
0,00255%
515,51 PBq
0,001330%
268,87 PBq
0,00194%
392,19 PBq
Ge77
1,70E-05
0,00609%
149,50 PBq
0,002720%
66,77 PBq
0,00441%
108,13 PBq
As77
4,96E-06
0,01270%
90,96 PBq
0,008530%
61,09 PBq
0,01062%
76,03 PBq
Ge78
1,31E-04
0,02220%
4,20 EBq
0,019800%
3,75 EBq
0,02100%
3,97 EBq
As78
1,27E-04
0,02290%
4,20 EBq
0,020100%
3,69 EBq
0,02150%
3,94 EBq
Br83
8,02E-05
0,31500%
36,48 EBq
0,587000%
67,98 EBq
0,45100%
52,23 EBq
Kr83m
1,05E-04
0,31500%
47,76 EBq
0,586000%
88,85 EBq
0,45050%
68,30 EBq
Kr85m
4,30E-05
0,59500%
36,94 EBq
1,310000%
81,34 EBq
0,95250%
59,14 EBq
Kr85
2,04E-09
0,12800%
377,06 TBq
0,286000%
842,49 TBq
0,20700%
609,77 TBq
Kr87
1,51E-04
1,04000%
226,77 EBq
2,690000%
586,54 EBq
1,86500%
406,65 EBq
Kr88
6,78E-05
1,29000%
126,30 EBq
3,720000%
364,20 EBq
2,50500%
245,25 EBq
Sr89
1,59E-07
1,73000%
397,20 PBq
4,380000%
1,01 EBq
3,05500%
701,42 PBq
Sr90
7,63E-10
2,05000%
2,26 PBq
5,220000%
5,75 PBq
3,63500%
4,00 PBq
Y90
3,00E-06
2,05000%
8,88 EBq
5,220000%
22,61 EBq
3,63500%
15,75 EBq
Sr91
2,00E-05
2,51000%
72,49 EBq
5,370000%
155,09 EBq
3,94000%
113,79 EBq
Y91
1,37E-07
2,52000%
498,53 PBq
5,370000%
1,06 EBq
3,94500%
780,43 PBq
Sr92
7,10E-05
3,02000%
309,62 EBq
5,860000%
600,79 EBq
4,44000%
455,21 EBq
Y92
5,44E-05
3,04000%
238,80 EBq
5,860000%
460,32 EBq
4,45000%
349,56 EBq
Y93
1,89E-05
3,82000%
104,25 EBq
6,060000%
165,39 EBq
4,94000%
134,82 EBq
Zr93
1,44E-14
3,83000%
79,64 GBq
6,060000%
126,01 GBq
4,94500%
102,82 GBq
Zr95
1,25E-07
4,67000%
842,94 PBq
6,350000%
1,15 EBq
5,51000%
994,56 PBq
Nb95m
2,22E-06
0,04680%
150,03 PBq
0,068600%
219,91 PBq
0,05770%
184,97 PBq
Nb95
2,29E-07
4,67000%
1,54 EBq
6,340000%
2,10 EBq
5,50500%
1,82 EBq
Zr97
1,15E-05
5,27000%
87,51 EBq
6,030000%
100,13 EBq
5,65000%
93,82 EBq
Nb97
1,60E-04
5,30000%
1224,51 EBq
6,030000%
1393,17 EBq
5,66500%
1308,84 EBq
Mo99
2,92E-06
5,98000%
25,21 EBq
5,800000%
24,46 EBq
5,89000%
24,84 EBq
Tc99m
3,20E-05
5,26000%
243,05 EBq
5,110000%
236,12 EBq
5,18500%
239,59 EBq
Tc99
1,03E-13
5,98000%
889,42 GBq
5,800000%
862,65 GBq
5,89000%
876,03 GBq
Ru103
2,04E-07
6,83000%
2,01 EBq
3,250000%
957,37 PBq
5,04000%
1,48 EBq
Ru105
4,34E-05
5,36000%
335,91 EBq
1,280000%
80,22 EBq
3,32000%
208,06 EBq
Rh105
5,45E-06
5,36000%
42,18 EBq
1,280000%
10,07 EBq
3,32000%
26,13 EBq
Ru106
2,15E-08
4,36000%
135,36 PBq
0,469000%
14,56 PBq
2,41450%
74,96 PBq
Pd109
1,41E-05
1,04000%
21,17 EBq
0,045700%
930,47 PBq
0,54285%
11,05 EBq
Pd111m
3,50E-05
0,00155%
78,34 PBq
0,000141%
7,13 PBq
0,00085%
42,73 PBq
Ag111
1,08E-06


0,032700%
51,00 PBq
0,01635%
25,50 PBq
Pd112
9,48E-06
0,18900%
2,59 EBq
0,026500%
362,76 PBq
0,10775%
1,48 EBq
Ag112
6,15E-05
0,18900%
16,78 EBq
0,026500%
2,35 EBq
0,10775%
9,57 EBq
Ag113
3,59E-05
0,11500%
5,96 EBq
0,022700%
1,18 EBq
0,06885%
3,57 EBq
Cd115m
1,80E-07
0,00673%
1,75 PBq
0,001200%
311,90 TBq
0,00397%
1,03 PBq
In115m
4,29E-05
0,07470%
4,63 EBq
0,025800%
1,60 EBq
0,05025%
3,11 EBq
Cd117m
5,73E-05
0,01930%
1,60 EBq
0,008400%
695,03 PBq
0,01385%
1,15 EBq
In117m
9,94E-05
0,04670%
6,70 EBq
0,027400%
3,93 EBq
0,03705%
5,32 EBq
Sn119m
2,74E-08
0,00148%
58,56 TBq
0,014400%
569,74 TBq
0,00794%
314,15 TBq
Sn121m
3,99E-10
0,00110%
633,77 GBq
0,003900%
2,25 TBq
0,00250%
1,44 TBq
Sn121
7,12E-06
0,06200%
637,44 PBq
0,044200%
454,43 PBq
0,05310%
545,94 PBq
Sn123
6,21E-08
0,02000%
1,79 PBq
0,004820%
432,22 TBq
0,01241%
1,11 PBq
Sn125
8,32E-07
0,11800%
141,77 PBq
0,029800%
35,80 PBq
0,07390%
88,78 PBq
Sb125
7,96E-09
0,17800%
2,05 PBq
0,066800%
767,82 TBq
0,12240%
1,41 PBq
Te125m
1,40E-07
0,04000%
8,09 PBq
0,014900%
3,01 PBq
0,02745%
5,55 PBq
Sb126
6,47E-07
0,03860%
36,06 PBq
0,005780%
5,40 PBq
0,02219%
20,73 PBq
Sn127
9,17E-05
0,35400%
46,87 EBq
0,198000%
26,22 EBq
0,27600%
36,55 EBq
Sb127
2,08E-06
0,50100%
1,50 EBq
0,301000%
904,06 PBq
0,40100%
1,20 EBq
Te127m
7,36E-08
0,08010%
8,51 PBq
0,049500%
5,26 PBq
0,06480%
6,89 PBq
Te127
2,06E-05
0,49900%
14,84 EBq
0,299000%
8,89 EBq
0,39900%
11,87 EBq
Sb128
2,14E-05
0,03870%
1,20 EBq
0,465000%
14,37 EBq
0,25185%
7,78 EBq
Sb129
4,42E-05
1,45000%
92,55 EBq
0,701000%
44,74 EBq
1,07550%
68,64 EBq
Te129m
2,39E-07
0,24100%
83,17 PBq
0,434000%
149,78 PBq
0,33750%
116,48 PBq
Te129
1,66E-04
1,36000%
326,00 EBq
0,867000%
207,82 EBq
1,11350%
266,91 EBq
I129
1,36E-15
1,45000%
2,85 GBq
1,030000%
2,02 GBq
1,24000%
2,44 GBq
Te131m
6,42E-06
0,91600%
8,49 EBq
0,608000%
5,64 EBq
0,76200%
7,06 EBq
I131
1,00E-06
3,88000%
5,60 EBq
3,360000%
4,85 EBq
3,62000%
5,23 EBq
Xe131m
6,72E-07
0,05430%
52,69 PBq
0,036500%
35,42 PBq
0,04540%
44,05 PBq
Te132
2,50E-06
5,15000%
18,59 EBq
4,640000%
16,75 EBq
4,89500%
17,67 EBq
I132m
1,39E-04


0,028300%
5,68 EBq
0,01415%
2,84 EBq
I132
8,39E-05
5,33000%
645,74 EBq
4,700000%
569,41 EBq
5,01500%
607,58 EBq
I133
9,26E-06
6,91000%
92,40 EBq
6,610000%
88,39 EBq
6,76000%
90,39 EBq
Xe133m
3,67E-06
0,24000%
1,27 EBq
0,190000%
1,01 EBq
0,21500%
1,14 EBq
Xe133
1,53E-06
6,97000%
15,40 EBq
6,610000%
14,60 EBq
6,79000%
15,00 EBq
I135
2,93E-05
6,08000%
257,24 EBq
6,010000%
254,28 EBq
6,04500%
255,76 EBq
Xe135
2,11E-05
7,54000%
229,73 EBq
6,320000%
192,56 EBq
6,93000%
211,15 EBq
Cs135
9,55E-15
7,55000%
104,12 GBq
6,330000%
87,29 GBq
6,94000%
95,70 GBq
Cs136
6,16E-07
.
0,010800%
9,61 PBq
0,00540%
4,80 PBq
Cs137
7,31E-10
6,58000%
6,95 PBq
5,890000%
6,22 PBq
6,23500%
6,58 PBq
Ba139
1,39E-04
5,61000%
1126,02 EBq
6,370000%
1278,56 EBq
5,99000%
1202,29 EBq
Ba140
6,28E-07
5,32000%
4,82 EBq
5,960000%
5,40 EBq
5,64000%
5,11 EBq
La140
4,78E-06
5,33000%
36,79 EBq
5,960000%
41,14 EBq
5,64500%
38,96 EBq
La141
4,91E-05
5,15000%
365,14 EBq
5,800000%
411,22 EBq
5,47500%
388,18 EBq
Ce141
2,47E-07
5,15000%
1,84 EBq
5,800000%
2,07 EBq
5,47500%
1,95 EBq
La142
1,27E-04
4,75000%
871,09 EBq
5,720000%
1048,98 EBq
5,23500%
960,04 EBq
Ce143
5,82E-06
4,34000%
36,47 EBq
5,530000%
46,47 EBq
4,93500%
41,47 EBq
Pr143
5,92E-07
4,34000%
3,71 EBq
5,530000%
4,73 EBq
4,93500%
4,22 EBq
Ce144
2,81E-08
3,67000%
148,92 PBq
5,090000%
206,53 PBq
4,38000%
177,72 PBq
Pr145
3,22E-05
3,00000%
139,49 EBq
3,800000%
176,69 EBq
3,40000%
158,09 EBq
Nd147
7,31E-07
1,99000%
2,10 EBq
2,150000%
2,27 EBq
2,07000%
2,19 EBq
Pm147
8,37E-09
1,99000%
24,05 PBq
2,150000%
25,99 PBq
2,07000%
25,02 PBq




[1] En clair, passée la masse critique minimale de 25 kg de U235 ou de 6 kg de Pu239, il faut 10 fois plus d’explosif nucléaire que la puissance voulue n’en fera exploser (fissionner). Une bombe qui fissionnera 2 kg de plutonium (réalisant 35 kt en cette occasion) devra ainsi en moyenne en contenir 20 kg au départ. Une bombe thermonucléaire à trois étages  qui fissionnera 100 kg (1,8 Mt) de plutonium devra en contenir de 600 kg à 1 tonne.  Bref 90% de l’explosif nucléaire d’une bombe est aussi indispensable que « gâché ». -Il en va de même pour le tritium embarqué/breedé par les engins thermonucléaires. Le rendement de fusion -20 kt/kg sur les 80 kt/kg théoriques soit un rendement de fusion de 25%- est à peine plus efficace que le rendement de fission maximal de 18%.

NB. Si l’opération « masse fissionnée/% fissionné -rendement de fission de l’engin- » donne un résultat inférieur à la masse critique de 25 kg de U235 ou de 6 kg de Pu239 alors cette masse critique sera d'office prise pour la charge minimale.


[2] Ce « rendement de fission » derrière son argot nébuleux camouffle une réalité aussi simple que macabre du point de vue de la radioagression « interne »: combien pèse la tête nucléaire de la bombe et pour autant de combien seront gazés ennemis, amis et family durant des siècles par les retombées alpha des résidus vaporisés des charges. Les essais atomiques n’ont été rien d’autre, conservons-le à l’esprit, que des guerres environnementales par empoissonnement de l’atmosphère. Des guerres démocratiques de durée multimillénaire où bourreaux, victimes et descendants partagent la même chambre à gaz génétique.


[3] NB. Les bombes à l’uranium et au plutonium produisent le césium en quantité voisine. Son rendement de fission est du reste de 6,58% chez le plutonium et de 5,89% chez l’uranium.   


[4] L’aspect assez déroutant est que personne jusqu’à présent, pas même chez les « dissidents », ne semble avoir tiré parti physique et logique de ce ratio intermédiaire pour quantifier la part de plutonium embarquée dans les dispositifs atomiques qui nous ont explosé sur la tête. Et de le faire ne serait-ce que pour vérifier la consistance physique des données publiques sur ce catastrophique sujet.


[5] “It is generally assumed that the ratio of Cs-137 to Sr-90 in fallout can range from ~1.4 to 2.0 depending upon the fissionable material used.” Edward Hardy and Norton Chu. The Ratio of Cs137 to Sr90 in Global Fallout. 1967.


[6] Les rendements de fission par neutrons lents et par neutrons rapides du Sr90 sont très proches aussi bien pour l’uranium que pour le plutonium mais très divers entre ces deux éléments. Les rendements de fission par neutrons lents et par neutrons rapides du Cs137 sont par contre non seulement voisins mais également très proches entre ces deux éléments.  L’accroissement du ratio, à savoir la « diminution » du niveau de strontium par rapport au césium, dépend pour autant presque exclusivement du Sr90 d’origine plutonigène.


NB. Le rendement de fission du Sr90 est de 2,05% avec le Pu239 et de 5,22% avec le U235. Un rendement de fission combiné de 3,5% correspond pour autant à un taux de plutonium de 1-((3,50% - 2,05%)/(5,22% - 2,05%)) = 54,258%.  Lorsque le U238 est intégré à hauteur de 6% de la puissance réalisée le rendement de fission du Sr90 est de 2,114% avec le Pu239 et de 5,091% avec le U235. Un rendement de fission combiné de 3,5% correspond pour autant à un taux de plutonium de 1-((3,50% - 2,11%)/(5,09% - 2,11%)) = 53,46%.


[7] Selon l’Unscear ci-dessous pas plus de 2,87 tonnes de Pu239 (6,52E15 Bq) auraient été injectées dans l’atmosphère soit, pour un rendement de fission moyen de 10%, que 3,19 tonnes ont été embarquées et que seulement 5,58 Mt ont été réalisées au plutonium. ((3,19 t - 2,87 t)*1E6 gr /57,325 gr/kt = 5582 kt soit 5,58 Mt.) S’il en était ainsi le Sr90 aurait été produit à hauteur moyenne de 5,65E15 Bq/Mt et non pas de 3,88E15 Bq/Mt… L’incohérence, mais ce n’est pas nouveau, règne.



[8] 1,13E17 Becquerel de Pu239 (50 tonnes) uniformément répartis sous forme d'aérosol sur une hauteur de 40 km dans un volume atmosphérique de 2,05E19 m3 signifierait la présence d'une masse moyenne de 2,44 picogr par m3 pour 5,53E-3 Bq/m3 et 6,13E9 atomes par m3. Cette masse infime par m3 mesurerait 0,617 micron de diamètre s’il s'agissait d'une unique particule de Pu239 « pur », c’est dire, puisque les particules sont infiniment plus petites que cette particule idéalisée, combien nos filtres ont du mal à les capturer et à évaluer la réelle teneur en plutonium de l’atmosphère. Personne n’attrape les sardines avec des filets pour requins.





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