mercredi 28 mars 2012

Bis repetita peu placent.



L'AIPRI a décidé de reproduire ici, avec quelques retouches, un texte publié il y a 6 mois. Les réponses pourtant simples se font attendre…


Un an s'est écoulé depuis la plus grande catastrophe nucléaire civile qu’ait connu l’humanité et l’on est toujours dans l’expectative de ces indispensables données nucléaires objectives qui permettraient de prendre la mesure si non exacte du moins approchée du désastre. Ces données que les instances nationales et internationales censurent diligentement, sans hélas, amen,  empêcher  leurs poumons, les poumons de leurs fidèles alliés et de leurs fidèles banquiers, les poumons de leurs ennemis jurés, les poumons de leurs enfants et petits enfants très chéris de s’encrasser d’insoluble et artificielle radioactivité particulaire ambiante, ces données l’Aipri les a réclamées vainement dès les premiers jours. L’Aipri, tout aussi vainement, en renouvelle ici la requête.


Question 1. (Note de Septembre 2013) Le document du député ci-dessous, que nous avions du reste interpelé sans recevoir de réponse, a été amendé. Nous n'y trouvons plus trace des 9500 tonnes et bien mal nous a pris de ne pas conserver copie du texte original... Combien de milliers de tonnes de carburant « éteint » (mais fondu en grande partie) sont-elles stockées à Fukushima ? 2800 tonnes ou bien 9500 tonnes comme le soutient un député japonais ? (13,5 tonnes de plutonium 239 dans 2800 tonnes de déchets ou bien 46 tonnes de plutonium 239 dans 9500 tonnes de déchets ? NB: Dans un carburant UOX, le Pu239 au déchargement se situe en gros et en moyenne autour de 5 kg par tonne de carburant quelque soit le taux de combustion.)


Question 2. Quel est le taux de combustion moyen de ces déchets ? Les chiffres que l’on trouve vont, grosso modo, de 24 à 42 GwJ/t. (Dans 2800 tonnes de déchets, il y avait-il à la sortie des coeurs 2,49 tonnes de césium 137 ou bien 4,36 tonnes ? Dans 9500 tonnes de déchets, il y avait-il à la sortie des coeurs 8,46 tonnes de césium 137 ou bien 14,8 tonnes ? NB: Le Cs137 compte pour environ 3,6% de la masse fissionnée et selon les normes de l'AIEA une déposition "uniforme" de 175 milligrammes de  particules fines de Cs137 par km2 suffisent à décréter cet espace "zone interdite".)

Question 3. Combien « pesait » le noir panache initial, d’environ 210 mètres de haut pour 30 mètres de rayon, de la seconde explosion ? Un cylindre de 30 m de rayon et de 210 m de haut a un volume de 3,14159*(30^2)*210 = 593.761 m3. Si la matière qui le compose a une densité moyenne de 1,2 kg/m3 (densité de l'air) il pèse 713 tonnes. A savoir combien de tonnes de carburant « actif et/ou éteint » ont-elles été projetées dans l’environnement ?

Question 4. Vous est-il si difficile de démontrer spectromètre à la main que « la substance noire » retombée et respirée à Tokyo même, loin d’être du carburant nucléaire n’est, comme nous le souhaiterions, qu’un vulgaire sable noir qui tache le maccadam ?

Question 5. A propos de l'autre Fukushima (Daini) totalement disparue de l'attention. Ne pourriez-vous pas nous montrer quelques belles images de ses entrailles intactes et de ses piscines remplies puisqu'elle n'a connu aucun dommage majeur ? Vous auriez là une formidable occasion de moquer vos détracteurs. Saisissez là !


Effacer Fukushima


Japan: Wild birds decreased by 90%


L'AIPRI relaye cette pétition  internationale signalée par une lectrice que nous remercions: 

Femmes pour l’Arrêt Immédiat du Recours à l’Énergie Atomique.


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