vendredi 26 avril 2024

Tchernobyl 26 avril 1986

 Réédition

La catastrophe de Tchernobyl s'est déroulée en deux phases radiologiques distinctes.

La première, « dynamique » et subite, a brutalement projeté haut dans les airs plusieurs tonnes de combustible pulvérisé par l'explosion surcritique prompt. La centrale décapitée a là éructé sans retenue 3,5% de son combustible et de son inventaire radioactif de 16 milliards de Curie dont 4 milliards de Curie rien que d’éléments de période de plus de 1 jour. Peu en a été conté mais plus de 6 tonnes de poussières fines d'uranium enrichi de plusieurs dizaines de milliards de Sievert respirables et, du plus éphémère au plus persistant, de plus d’un millier de périlleux radioéléments de fission et d'activation au taux dans lequel ils se trouvaient dans le carburant atomique ont été soufflées en l'air. Tout a été là dispersé au vent mauvais et au bonheur des bronches. Rien n’a été contenu. L’entier arsenal atomique alpha, bêta et gamma du combustible réduit en poussière, atomisé, a irrémédiablement envahi l’atmosphère avant de lentement retomber sur les terres nourricières du monde.

La seconde phase, graduelle et « chimique », attisée par 10 jours d'un feu qui a consumé environ 800 tonnes de graphite immodérément fourré, enrobé et caramélisé par 186 tonnes d’uranium fondu, gouvernée par la température du corium et le point d’ébullition des divers éléments chimiques présents, a exsudé en continu à des taux différenciés surtout des produits de fission volatils qui évaporent à « basse température », les gaz « nobles » ayant vite fui à 100% ou presque, et logiquement bien moins d’éléments réfractaires comme les uranifères qui vaporisent à plus de 3000°C.  (Les imposantes fumées de graphite, cet autre nom du charbon, ont certainement « mécaniquement » emporté bien plus de particules micrométriques d’UOX « réfractaire » qu’on ne le suppose.)

Une phase explosive brusque d'émission de l’ensemble des radioéléments disponibles dans les 6 « petites » tonnes de combustible entièrement volatilisé suivie d'une phase incendiaire prolongée d'exhalation sélective des radioéléments les plus volatils dans les 186 tonnes fondues de combustible resté dans l'édifice dévasté marque donc Tchernobyl. Autrement, si l'on s'en tient aux rapports officiels, tous les radionucléides sans exception ont de suite fui à au moins 3,5% de leur teneur dans le combustible irradié et les plus volatils d'entre eux ont même fini par atteindre de 5% à 100% de fuite au terme des 10 jours d'excursion.

Selon la littérature atomique la paroxystique éruption initiale a contribué pour au moins 40% de l'effluence radioactive totale et selon nos calculs pour plus de 80% de la radiotoxicité « durable » qui, ubiquitaire, omniprésente, invisible, nous agresse à notre insu sans relâche depuis ce fatidique 26 avril 1986 du côté de Tchernobyl.

L’outil liminaire de calcul « citoyen » ici disponible est justement conçu pour décrire le plus exhaustivement possible ce premier, soudain et trop tu moment de l'excursion radiologique ainsi que pour en suivre le tragique décours dans le temps.

Prenons garde à ceux qui nous indiquent le chemin des douches. Notre radioprotection nous appartient.

 

mardi 23 avril 2024

Venons-nous d’échapper ce vendredi 19 avril 2024 à une guerre atomique ?

Venons-nous d’échapper ce vendredi 19 avril 2024 à une guerre atomique ou sommes-nous au-devant d’une fuite orchestrée pour en déjouer l’avènement planifié ? Un chasseur bombardier furtif F-35 de Tel Aviv munit d’une bombe atomique a-t-il été abattu dans le ciel de Jordanie par Moscou avant que l’irréparable ne soit commis ?  Etait-elle vraiment vouée depuis la stratosphère à provoquer un blackout électrique et électronique en Iran ou s’agissait-il en réalité bien plus tragiquement d’une bombe «Nagasaki» destinée à exploser bas voire directement au sol afin d’y laisser une zone interdite définitive ?

Quoi qu’il en soit, c’est avec inquiétude en regard de la dispersion radiotoxique de plutonium qui a pu s’en suivre qu’il nous faut nous pencher sur les graves révélations dont Pepe Escobar, journaliste d’investigation s’est fait le messager et que nous reportons ici traduites.

Aux représailles de Téhéran en réaction au bombardement de son consulat de Beyrouth… « Israël a d'abord choisi de répondre par une force extrême. Un F-35 chargé d'une bombe nucléaire a été envoyé à l'est au-dessus du Jourdain. La mission : produire une détonation à haute altitude au-dessus de l'Iran qui provoquerait une montée en puissance des lignes électriques à haute capacité, paralysant le réseau électrique iranien et désactivant tous les appareils électroniques. Une attaque EMP. Cependant... Alors que le F-35 israélien quittait l'espace aérien jordanien, il a été abattu par l'armée de l'air russe. La version rendue publique de la contre-attaque israélienne était donc une véritable parodie.  En fin de compte, toutes les parties ont décidé de ne pas rendre publiques les véritables nouvelles, afin d'éviter l'escalade de la violence de ce qui aurait pu devenir une troisième guerre mondiale. »

Tout en souhaitant avoir affaire à une alerte à visée dissuasive sinon carrément à une fausse information, il nous presse ici d’interroger les autorités compétentes. Notre espoir est qu’elles puissent prouver sans délai au moins l’inexistence de retombées de plutonium. Car si nous avons vraiment par bonheur échappé à une escalade atomique, nous risquons néanmoins de subir la radiotoxicité de la matière éparpillée lors de la destruction en vol du chasseur bombardier.  L’éventuelle pulvérisation en altitude de plusieurs kg de matière alpha des plus redoutable ne serait pas sans conséquences sur notre santé où qu’on se trouve.  En définitive il y a-t-il eu ou non dispersion de très dangereuses particules fines alpha en mesure de polluer à jamais les territoires, 1,63 g de Pu239/km2, 0,1 Curie, et c’est une zone interdite mais capables aussi de contaminer encore plus qu’ils ne le sont déjà les poumons de tout un chacun. Y compris les poumons des commanditaires insatisfaits de l’uranium appauvri qu’ils respirent en surnombre en provenance de leurs bombardements sur le territoire de Gaza.

Certes pour l’heure la radiodétection d’Europe ne fait état public d’aucune anomalie radiologique notamment en Turquie et le CTBTO, organisme public qui ne partage pas en ligne ses radio-analyses, ne pipe mot sur rien et en tout cas ne relate pas ces jours-ci au public de pics de tritium au moyen orient. Cela pourrait paraitre rassurant mais ce n’est hélas pas suffisant. Le manque de transparence et la manipulation des données radiologiques, peu importe si au détriment de la vie, est de norme dans ces situations « délicates » de tension stratégique. 

Version en italien

vendredi 1 mars 2024

SMR II

 

Un « petit » réacteur nucléaire de 24 tonnes de combustible enrichi à 3,1% avec 744 kg d'U235 et d’une puissance de 300 MW thermiques/h -100 MWé- qui parvient à un taux de combustion de 35 GWJ/t émet 1,81 milliard de Curie (67,15 EBq). (Tout réacteur « small » ou « fat » qu’il soit fabrique fatalement grosso modo 6 millions de Curie par mégawatt thermique et usine immanquablement un potentiel « durable » par inhalation grosso modo de 30000 Sievert par gramme soit de 30 mSv par microgramme, ce qui en garantit la qualité en tant que venin homéopathique respirable en cas d’effluence.) Pour rejoindre ce taux de combustion, 890,9 kg de matière doivent être fissionnés -2,26E27 atomes pour 37,12 kg fissionnés par tonne-. 3,7% de ce carburant et l'équivalent de 119,7% de l'U235 a ainsi là fissionné. (Le bilan de fission relève en gros à 54% de l'U235, à 7% de l'U238, à 33% du Pu239 et à 6% du Pu241. D'autres éléments fissionnent également mais en quantités marginales.)

Ce combustible irradié contient entre autre 1,72 MCi et 12,47 kg de Sr90 (strontium). [9,362E18 at. s-1 * 4,03E-2 Rdf * 1-(EXP(2,42E8 s. * -7,629E-10 λ)) = 6,366E16 Bq soit 1720649 Ci de Sr90]. Cet élément radioactif représente là un potentiel de 10,19 milliards de Sievert par inhalation et de 1,78 milliard par ingestion. Ces 12,47 kg de Sr90 valent en outre un potentiel de 491614 km2 "interdits" et chaque 48,8 g de ce combustible comprend les 25,4 mg "interdits" par km2 (3,5 Ci) de ce radioélément qui en cas de retombée homogène réduisent ce km2 à zone interdite permanente. [1720649,2 Ci/3,5 Ci/km2 = 491614 km2].

Ce combustible irradié contient également 2,59 MCi et 29,84 kg de Cs137 (césium). [9,362E18 at. s-1 * 6,32E-2 Rdf * 1-(EXP(2,42E8 s. * -7,312E-10 λ)) = 9,597E16 Bq soit 2,594E6 Ci de Cs137]. Cet élément radioactif représente là un potentiel de 3,74 milliards de Sievert par inhalation et de 1,25 milliard par ingestion. Ces 29,84 kg de Cs137 valent en outre un potentiel de 172915 km2 "interdits" et chaque 139 g de ce combustible comprend les 172,5 mg "interdits" par km2 (15 Ci) de ce radioélément qui en cas de retombée homogène réduisent ce km2 à zone interdite permanente. [2593729,5 Ci/15 Ci/km2 = 172915 km2].

Ceci sans négliger les 26,11 kg de Pu241, 2,69 MCi, qui émargent un potentiel de 768374 km2 "interdits"; chaque 31,2 g de ce combustible comprenant là les 34 mg "interdits" par km2 (3,5 Ci) de ce produit d'activation. [2689308,9 Ci/3,5 Ci/km2 = 768374 km2].  Etc.